À quelque chose malheur est bon: l'initiative anti-minaret

Le résultat de l'initiative anti-minaret a été largement discuté en Suisse comme à l'étranger. Nous avons donc pu apprendre quels problèmes ca posera à la Suisse sur le plan international, la menace pour la paix confessionnelle et la cohésion sociale en Suisse, des accusations par rapport aux différentes fautes commises pendant la campagne et qui serait antidémocrate et pourquoi. Les réactions et commentaire étaient donc in extenso sombres.

En tant qu’optimiste d’office j’aimerais par contre attirer l’attention sur quelques points positifs qu’on peut tirer de cet événement. Il serait une opportunité ratée de ne pas le faire. Je les vois sur 3 niveaux différents:

  • Intra Musulman/es
  • Intra Non-Musulman/es
  • Entre les deux


Intra-Musulman/es

Jamais la communauté n’a-t-elle été aussi exposée qu’actuellement. C’est une opportunité. Combien fois j’ai entendu dire que l’Islam soit méconnu, c’est donc une opportunité de faire connaitre au mieux cette religion. Évidement, ce n’est pas une tâche facile pour une communauté tellement diverse. Qui devrait parler pour les Musuman/es? Quel est l’opinion conjointe des Musulman/es, sur quels sujets et comment la synthétiser? Il y a donc une certaine pression de s’organiser davantage, de consolider les structures existantes. Les attentes envers les fédérations sont donc précises. Il est temps de s’unir dans la diversité, quelle belle tâche!

Intra-Non-Musulman/es

Antidémocratique, discriminatoire, contre la liberté des croyances, quels vilains mots pour un esprit démocratique comme celui des Suisses (y inclus les Musulman/es). Les discussions autour de l’initiative anti-minarets nous ont exposé à des débats qui touchent le fondement même de nos convictions éthiques et de notre autoconsience politique. Une réflexion profonde sur nous même par rapport à nos valeurs fondamentales, telles que les libertés et la dignité ou sur la base éthique de notre nation – judéo-chrétien ou plutôt humaniste – n’est peut être que bénéfique et renforçant.

Entre les deux

Vu les frictions il serait naïf de vouloir minimiser les défis qui se posent. Les Musulman/es ne sont actuellement pas intégrés dans la société suisse comme il se devrait. Mais rien qu’en écrivant ces lignes je me rends à nouveau compte de ma propre nature hermaphrodite (*). Je suis autant Suisse que Musulman, les deux s’intègrent, c’est une symbiose. Les Musulman/es comme les Non-Musulman/es doivent mieux apprendre à profiter de la diversité qui est à leur disposition. L’intégration n’est pas seulement un processus, c’est aussi un état, une société intégrée, un nouveau « Nous ».

(*) Hermaphrodite, fils d'Hermès et d'Aphrodite, comme son nom l'indique, il hérite à sa naissance, sur le mont Ida de Troade, de la beauté de ses deux parents. Source : Wikipedia

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