Quand transparence rime avec ignorance
Publié dans "Signature" de LausanneCités le 8.2.2012
L'ignorance est un décalage entre la réalité et une perception de cette réalité (wikipédia). Dans un coup de théâtre magistral, concernant le financement des partis politiques et des campagnes, une courte majorité de Député/es de droite a fait preuve d’ignorance générale en acceptant une loi sur la matière pour en refuser ensuite la quasi-totalité des articles.
Ainsi, elle a ignoré la tendance internationale : à part la Suisse, la quasi-totalité des états de l’Union Européenne connaissent une réglementation pour le financement des partis politiques et les campagnes. Sans cadre légal à cet égard, la Suisse s’aligne avec des pays comme l’Albanie, El Salvador, le Sri Lanka ou encore les Tuvalu.
Cette majorité au Grand conseil a aussi ignoré des principes démocratiques : sans transparence dans le financement des partis, l’influence des entreprises et de personnes aisées reste inconnue. Le risque que ces groupes d’intérêts et non pas les électeurs décident la politique du parti est grand. Cette circonstance met en question la légitimation des partis concernés, pilier de notre système démocratique. Aussi, la disproportion des moyens à disposition des partis est une entrave à la concurrence équitable. Si en plus les sources des fonds sont inconnues, la libre formation de l’opinion des électeurs n’est plus garantie.
Et finalement, les Député/es de droite opposés à la transparence ont ignoré l’opinion publique : 87% des Suisses souhaitent connaître l’origine des fonds des partis, selon un sondage Univox datant de 2007. L’électeur veut savoir à qui il donne sa voix et connaitre la motivation des marchants d’idées politiques. Si en pleine campagne électorale l’électeur doit craindre la neutralité de ses (futur-) représentants, la première victime est la démocratie.
Cette majorité au Grand conseil a aussi ignoré des principes démocratiques : sans transparence dans le financement des partis, l’influence des entreprises et de personnes aisées reste inconnue. Le risque que ces groupes d’intérêts et non pas les électeurs décident la politique du parti est grand. Cette circonstance met en question la légitimation des partis concernés, pilier de notre système démocratique. Aussi, la disproportion des moyens à disposition des partis est une entrave à la concurrence équitable. Si en plus les sources des fonds sont inconnues, la libre formation de l’opinion des électeurs n’est plus garantie.
Et finalement, les Député/es de droite opposés à la transparence ont ignoré l’opinion publique : 87% des Suisses souhaitent connaître l’origine des fonds des partis, selon un sondage Univox datant de 2007. L’électeur veut savoir à qui il donne sa voix et connaitre la motivation des marchants d’idées politiques. Si en pleine campagne électorale l’électeur doit craindre la neutralité de ses (futur-) représentants, la première victime est la démocratie.
L’adoption de la loi sur l’information dans le Canton de Vaud en 2002, de loi fédérale sur la transparence en 2004, l’obligation de signaler les liens d'intérêts dans la loi sur le Grand conseil de 2007 ainsi que l’évolution de l’opinion publique indiquent clairement la tendance. On peut espérer que le récent théâtre politique au Grand conseil vaudois ne restera qu’un entracte dans cette évolution vers plus de transparence en politique.
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