La naissance d'Issa

Noël, depuis toujours, prend une place importante dans notre famille. Quand tous les rendez-vous doivent être planifiés, les 24, 25 et 26 décembre restent fixes et irrévocables. Penser à Noël suscite le bonheur et fait chaud au cœur : la magie de l’enfance reste intacte.

Publié dans Réformés, Journal des Eglises réformées romandes, n° 22, décembre 2018

Sur le plan personnel, Jésus – Issa en arabe – m’inspire amour et sérénité. Je le vois comme un modèle, planant au-dessus des querelles et préoccupations mondaines du commun des mortels. Les avis divergent au sein de la communauté musulmane, toutes traditions confondues, quant à la licéité de célébrer l’anniversaire du prophète Mohamed, c’est donc admis pour ceux qui le souhaitent. J’en déduis par analogie qu’il en va de même pour un autre grand prophète de l’islam : Jésus, tout en sachant que la date exacte du jour de naissance fait débat.


Dans la tradition islamique, Jésus est un signe pour les gens et une grâce venue de Dieu, il est rempli d’Esprit saint, parole de vérité et signe de la miséricorde, de la paix et de la joie de Dieu. C’est l’archange Gabriel qui annonce à Marie une maternité miraculeuse. Créé par le souffle divin au travers de la vierge Marie et né auprès d’un palmier, seul dans le désert avec sa mère, Jésus accomplit des miracles dès sa naissance, il est sans péché et monte vivant au ciel avant de revenir à la fin des temps.

Bien qu’accompagnée de merveilles, la naissance de Jésus dans un contexte pour le moins banal, sans pompe ni magnificence, nous rappelle le caractère éphémère des biens terrestres. Banalité et merveille sont intrinsèquement liées et font partie du message.

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